vendredi 30 août 2013

Outrage public







Je ne peux toujours pas accepter qu'on nous passe des avertissements concernant le rayonnement UV ou le taux de pollution de l'air comme si de rien n'était, comme si ça n'avait pas plus d'importance qu'une ondée passagère prévue en après-midi, comme s'il n'y avait rien de plus normal. D'où vient cette soumission à l'état actuel des choses, qui n'a même pas l'heur de faire semblant d'être une résignation devant l'inévitable? Sommes-nous donc si adaptables devant l'inacceptable?

Pourquoi n'y a-t-il pas une levée massive de boucliers face à la destruction de l'environnement dans lequel nous vivons, et dans lequel vivront nos arrières-petits-enfants (avec un masque sur la figure, peut-être)? Comment se fait-il que nous réservions notre révolte à des peccadilles, ou pire encore, aux contretemps amenés par un rétablisement de la situation? Une hausse du prix de l'essence fait mal au portefeuille, mais si elle se tradusait par une baisse du nombre de véhicules sur la route, ça ne pourrait que faure du bien.

Et je nen appelle pas à une révolution luddite ou à un retour à l'âge de pierre. Je parle d'une volonté de créer une société où l'être humain peut vivre sans rendre sa propre maison inhabitable. Je parle de développement moderne et éclairé comme on en voit dans la ville de Copenhague, où le vélo et le transport en commun sont rois et où on peut se baigner dans le port sans être exposé à un cocktail toxique de rejets pétroliers. Ce n'est pas un rêve, puisque ça se fait déjà.